Depuis quelques années, la bande sahélienne connaît des épisodes pluvieux diluviens alternant avec des épisodes de sécheresse plus arides. De l’Afrique de l’Ouest, du Sénégal, à l’Afrique de l’Est, au Soudan ou en Ethiopie, c’est l’ensemble du Sahel et du Sud Sahara qui est touché cette année par des pluies courtes mais diluviennes. Ainsi à Dakar, Niamey, ou Karthoum, les habitants se retrouvent les pieds dans l’eau, là ou d’habitude cette dernière se fait si rare. Depuis le mois de juin, on compte plus de 300 000 déplacés dans le Bassin du Lac Tchad. A l’opposé au Soudan, pays d’habitude habitué à de terribles sécheresses, ce sont plus de 600 000 personnes qui sont affectées par ces évènements pluvieux à caractères catastrophique. Enfin à Niamey, on n’avait pas relevé un niveau aussi élevé du fleuve Niger depuis 1929.
Si l’on s’en tient aux études, les phénomènes pluvieux ne sont pas rares dans la bande sahélienne. Ils sont même cycliques. Un phénomène de ce type a déjà affecté la bande sahélienne entre 2002 et 2017. Ce qui diffère depuis quelques années, c’est leur caractère acyclique, le renforcement de l’aridité entre les épisodes pluvieux et l’intensité en même temps que la rapidité dans le temps de ces épisodes.
Source :
- https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/09/18/du-senegal-a-l-ethiopie-des-pluies-diluviennes-ravagent-la-bande-sahelienne_6052790_3212.html